La «vraie» Émilie Bordeleau est née en 1879 et commence à enseigner à l’âge de 15 ans (sans diplôme d’institutrice, qu’elle obtiendra en 1896).
En 1899, elle devient la «maîtresse» de l’école de rang Le Bourdais de Saint-Tite, où elle rencontre la famille Pronovost, dont le «vrai» Ovila, né en 1882.
Ils se marient en septembre 1901. Émilie donne naissance à neuf enfants, entre 1902 et 1914, puis à un dixième en 1917.
En 1916, la famille déménage à Shawinigan où Ovila occupe un emploi à la Belgo Canadian Pulp & Paper. En 1917, seule avec ses enfants, Émilie retourne à Saint-Tite, où elle obtient le droit d’enseigner, même si elle est mariée (ce que la loi interdisait alors).
Elle enseignera jusqu’à l’âge de 65 ans et mourra à 67 ans, en 1946, d’un cancer des reins. Ovila, lui, mourra à Montréal à 69 ans, en 1951.
Cinquième enfant d’Émilie et Ovila, Blanche Pronovost (née en 1908 et disparue en 1994), qui fut bel et bien infirmière en Abitibi, est la mère de l’écrivaine Arlette Cousture, qui s’est inspirée de son histoire familiale pour écrire Les filles de Caleb.